Le Cameroun tel qu'il s'est construit au fil des années
Profondément marquée par des crises et revendications sociales, 1990 est une année charnière dans l’histoire du Cameroun. Et le 5 décembre de cette année en particulier, fera date.
En effet ce jour, l’Assemblée nationale adopte une loi (re-) instaurant le multipartisme au Cameroun.
Bien que certains y voient tout de même une volonté de contrôler la création de nouveaux partis politiques et dénoncent ce qu’ils appellent un « multipartisme sous contrôle », d’autres considèrent cette initiative comme une preuve que le Président de la République est vraiment à l’écoute de son peuple. Et pour le confirmer, une trentaine de lois relatives à la liberté de communication sociale, d’association, de réunion et de manifestations publiques seront également promulguées deux semaines plus tard.
Cependant, comme le souligne le sociologue Claude Abe l’engouement suscitée par cette mesure a vite fait de s’estomper et les camerounais ont depuis déchanté. Car, « la conservation de l’idéologie et des mécanismes de gestion du pouvoir du parti unique ou parti – État par le régime du Renouveau, malgré l’ouverture au pluralisme politique, aura donc été un feu de paille. Puisque le multipartisme ne fut point le produit d’une aspiration profonde pour le changement, mais la résultante d’un vent extérieur encore appelé vents d’Est. Et malgré l’engouement et la sympathie qui gondolent les cœurs des Camerounais pour le devenir de leur pays, l’espoir et le rêve légitimes des retombées d’une pratique démocratique, auxquelles aspirent tous les peuples, se sont transformés en véritable cauchemar ».
Sources :
– Wikipédia. Histoire Contemporaine du Cameroun. Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_contemporaine_du_Cameroun
– Abe, Claude. Opposition camerounaise : Comment exorciser les vieux démons. Intégration. 28 novembre 2012. Lien : http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=12829
seul le multipartisme ne suffit pour faire évoluer un pays mais un multipartisme véritable où les opposants sont entendus.
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